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Le 13 octobre 2024
   

PLF 2025 : l’ANAF s’inquiète des mesures présentées

Dans un contexte de redressement des finances publiques, le gouvernement a présenté son projet de loi de finances et de financement de la Sécurité sociale pour 2025, dont une série de mesures touchant particulièrement le secteur de l’apprentissage. L’ANAF exprime ses préoccupations face aux réductions prévues, dans une logique strictement budgétaire, notamment concernant les aides à l’apprentissage et les exonérations sociales.


L’aide à l’embauche mériterait d’être conditionnée
Depuis 2020, l’aide au recrutement a un montant très élevé, initialement destiné à palier les effets de la crise sanitaire. Avec une aide à 6000€, le coût de l’apprenti pour son employeur est quasi nul la première année. L’ANAF estime que l’apprenti doit avoir un coût significatif pour son employeur. L’association se satisfait donc d’une modération du montant, mais ne comprend pas que, dans une optique de redressement des finances publiques, celle-ci ne soit pas accompagnée d’un critère lié à la taille de l’entreprise. Les économies alors réalisées pourraient permettre de majorer le montant de l’aide en faveur des entreprises qui recrutent des jeunes en difficulté, dans une optique de développement social de l’apprentissage. La formation du maître d’apprentissage à son rôle pourrait également être un critère d’accès à l’aide, assurant ainsi une régulation par la qualité.

Inquiétude face aux modifications des exonérations de cotisations sociales
Le projet propose de plus de réformer les exonérations sociales en réduisant le seuil d’exonération des cotisations pour les apprentis, actuellement fixé à 79% du Smic, à 50% du Smic. De plus, les rémunérations au-delà de ce seuil seraient désormais soumises à la CSG et à la CRDS. Cela induirait une réduction du salaire des apprentis d’environ 10%, alors même que ceux-ci font face à des difficultés financières quotidiennes, qui remettent parfois en cause leur formation. Le gouvernement prévoirait en parallèle d’augmenter la grille de rémunération minimale “pour couvrir d'éventuelles pertes nettes de revenu”. L’ANAF est très inquiète de ces mesures et craint une réelle baisse du salaire des apprentis, dans un contexte inflationniste, alors même que leurs aides ont été réduites lors de la réforme de l’apprentissage. L’association demande au Gouvernement d’abandonner cette mesure.

Double hausse du coût pour l’employeur : un frein au recrutement d’apprentis
Les deux mesures prévues simultanément augmenteront le coût de l’apprenti pour les entreprises, ce qui impliquera mécaniquement une baisse des recrutements par celles-ci. L’association alerte sur les impacts que cela aura sur les jeunes en phase d’orientation et demande à ce que tous les effets de bord soient considérés dès à présent. L’apprentissage doit demeurer un levier d’accès à l’emploi efficace et attractif pour tous. L’ANAF rappelle que pour beaucoup de jeunes, l’apprentissage est la seule solution pour s’insérer rapidement et durablement dans la vie active.


   
   

À PROPOS DE L'ANAF

L’Association des Apprentis de France (ANAF) est la première organisation nationale de représentation des apprentis et de défense de leurs intérêts. Elle est structurée autour de trois missions : la représentation des apprentis, leur accompagnement et la valorisation de l’apprentissage. L’ANAF est une association à but non lucratif, reconnue d’intérêt général et agréée de jeunesse et d’éducation populaire. L’ensemble de ses services sont proposés et mis à disposition gratuitement à toutes et tous les (futurs) apprentis en France, à leur famille et à leurs accompagnants. L’association siège notamment au Conseil d’Orientation des Politiques de Jeunesses et au sein de quatre CESER.


Aurélien CADIOU - Président
aurelien.cadiou@anaf.fr
06 81 56 12 47


 
 
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